Acta Structuralica

international journal for structuralist research

Journal | Volume | Article

173305

Du nombre grammatical dans les composés sanskrits

le concept d'abhedaikatvasamkhyā

Pascale Haag

pp. 127-152

Abstract

RÉSUMÉ: Le métalangage grammatical sanskrit est fixé pour l’essentiel dès le deuxième siècle avant notre ère (Mah bh ya de Patañjali) et les innovations constituent un phénomène marginal dans la tradition p inéenne. L’analyse des composés, et plus particulièrement de la question du nombre dans les formes complexes, fournit au grammairien-philosophe Bhart hari (Ve s.) l’occasion de formuler un nouveau concept: le «nombre-“ un”-sans-différenciation» (abhedaikatvasa khy). Les grammairiens indiens présentent les composés et autres formes complexes comme dérivant d’une expression analytique, l’une ou l’autre forme pouvant être employée. Ils observent cependant que le nombre de l’élément subordonné exprimé par la désinence dans l’expression analytique n’apparaît pas dans le composé (ainsi, dans le composé r ja-puru a, «serviteur de roi», l’élément subordonné r jan-, «roi», est susceptible de porter une désinence de singulier, de duel ou de pluriel dans l’expression analytique correspondante). Afin d’expliquer comment l’idée d’un nombre qualifiant l’élément subordonné subsiste en l’absence de désinence •même si l’on ne détermine pas un nombre particulier •Bhart hari introduit dans le V -kyapad ya, la notion d’abhedaikatvasa -khy. Le présent article se propose de retracer l’histoire de ce concept à travers les principaux traités de grammaire p inéenne, de Patañjali à N ge a.

Publication details

Published in:

(2005) L'autonymie. Histoire Épistémologie Langage 27 (1).

Pages: 127-152

Full citation:

Haag Pascale (2005) „Du nombre grammatical dans les composés sanskrits: le concept d'abhedaikatvasamkhyā“. Histoire Épistémologie Langage 27 (1), 127–152.