Séance du 17 avril 19411
1Hjelmslev se déclare d’accord avec Høybye quant au principe par lequel il définit le rapport mutuel des termes d’un système morphologique. On sait désormais que, dans le cas simple où une caté|gorie ne comprend que deux termes, l’un de ces termes est intensif (« marqué ») et l’autre extensif (« non-marqué ») (telle la différence entre le féminin et le masculin du français, qui constituent un système du type α ⋮ A). Deux caractéristiques revêtent ici une importance particulière :
- tout système repose en principe sur une participation entre les termes qui y entrent ;
- la dichotomie présentée par un terme « marqué » et un terme « non-marqué » ne suffit pas à expliquer tous les faits que l’on observe ; il faut en effet reconnaître l’existence de systèmes à trois termes (tel le système des genres en latin : ⋮β fém., ⋮B masc., ⋮γ neutre), ainsi que de systèmes plus complexes.
2Ces principes sont d’une grande importance pour la compréhen|sion des faits d’accord et de non-accord. Hjelmslev insiste enfin sur le rapport étroit entre le nombre et le genre, révélé par exemple par la construction τὰ παιδία τρέχει et par la polarité sémitique. (Pour plus de détails, voir le travail cité plus haut des Travaux du Cercle Linguistique de Copenhague, vol. IV).