Séance du 16 mai 19401
1Il a l’impression que l’ouvrage de Sarauw représente, dans le domaine du sémitique, une contribution comparable en importance aux travaux de Benveniste et de Kuryłowycz dans le domaine de l’indoeuropéen. Pour distinguer et expliquer de façon plus détaillée les formes de pause et de contexte, et surtout pour étudier l’accent, il serait souhaitable de connaître la structure de la modulation ; notons à ce sujet qu’on dispose de meilleures ressources pour les langues modernes que pour les plus anciennes. Une forme de pause comme malikah par rapport à malikatun rappelle, en français, une syllabe chuchotée facultative en position finale de phrase, sous certaines conditions de modulation (cf. il est parti). Comme on le sait, l’en|registrement de ce phénomène du français moderne a été décisif pour l’explication de certaines formes doubles dans la protolangue indoeuropéenne (cf. F. N. Finck, Über das Verhältnis des baltisch-slavischen Nominalaccents zum urindogermanischen, Marburg 1895, pp. 3, 28).