Acta Structuralica

international journal for structuralist research

Journal | Volume | Article

173371

Les formants vocaliques et le Barrissement des éléphants

Philippe Martin

pp. 9-27

Abstract

Le principe bien connu qui veut que la fréquence de résonance d’un tube soit inversement proportionnelle à son volume, ce qui semble du reste confirmé dans la nature par les cris des animaux, de fréquence d’autant plus basse que leur dimensions sont grandes, a conforté un grand nombre de phonéticiens dans leur croyance que les fréquences des formants vocaliques étaient chacune inversement proportionnelle au volume de chaque cavité définie par l’articulation des voyelles. Le premier formant devrait donc correspondre à la cavité la plus grande, le deuxième à une cavité plus petite, etc. Les progrès de l’analyse acoustique, et en particulier du spectrographe, en ont parfois troublé certains (quelle petite cavité pouvait bien générer un formant très aigu ?), mais il a fallu attendre de nombreuses années pour que les travaux des acousticiens, qui avaient démontré dès les années 1940-50 que, en réalité, les formants résultaient de l’interaction des cavités articulatoires et non directement de leurs dimensions considérées indépendamment, finissent par avoir raison des anciennes certitudes sur l’origine des formants.

Publication details

Published in:

(2007) Histoire des théories du son. Histoire Épistémologie Langage 29 (1).

Pages: 9-27

Full citation:

Martin Philippe (2007) „Les formants vocaliques et le Barrissement des éléphants“. Histoire Épistémologie Langage 29 (1), 9–27.