Acta Structuralica

international journal for structuralist research

Journal | Volume | Article

165828

Oubli, mémoire, histoire dans la "Deuxième Considération inactuelle"

Jacques Le Rider

pp. 207-225

Abstract

Depuis la Deuxième Considération inactuelle, Nietzsche a constamment valorisé l’oubli contre la mémoire, renversant la hiérarchie traditionnelle qui place la faculté de mémoire au sommet des exigences de la morale, du savoir et de l’art. La situation moderne est caractérisée selon Nietzsche par l’hypertrophie des souvenirs mis en ordre par l’histoire et cet excès de présence du passé gêne la vie et empêche l’individu de faire l’histoire, c’est-à-dire de se montrer créateur dans ses projets d’avenir. En portant sur la faculté d’oubli ce jugement positif, Nietzsche s’oppose bel et bien à Schopenhauer et à la théorie de la « réminiscence parfaite ». La réflexion sur l’oubli permet de montrer la continuité de Nietzsche à Freud, non en termes d’influence, ni sans doute de réception, mais en termes de convergence théorique sur la conception du temps humain et des bons équilibres psychiques.

Publication details

Published in:

(1999) Nietzsche moraliste. Revue germanique internationale - ancienne série 11.

Pages: 207-225

DOI: 10.4000/rgi.725

Full citation:

Le Rider Jacques (1999) „Oubli, mémoire, histoire dans la "Deuxième Considération inactuelle"“. Revue germanique internationale - ancienne série 11, 207–225.